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De la toile à la carte de visite : publicité singulière

Dry Goods business cards

Trois artistes nous expliquent comment elles ont utilisé leurs cartes de visite comme portfolio de poche.

En tant qu’artiste ou designer, définir votre style peut s’avérer délicat lorsque vous rencontrez des clients potentiels. En revanche, leur distribuer une œuvre d’art miniature à ramener chez eux peut être un excellent moyen de les familiariser avec votre esthétique, de vous rendre inoubliable et de tirer profit de ces moments de réseautage à la volée.

Kim Knoll

Basée à Chicago, la designer Kim Knoll a découvert sa passion pour la peinture il y a deux ans, après avoir utilisé des lavis d’aquarelle comme texture de fond pour un projet d’une marque cliente. Entre la gestion d’un studio de design avec son mari et son emploi en tant que designer graphique, Kim consacrait son temps libre à la création d’aquarelles empreintes de sérénité.

  • Kin Knoll workspace
  • Kin Knoll interior
  • Kin Knoll office

Les peintures de Kim sont inspirées par son amour du minimalisme et sa passion de la nature. « J’utilise une combinaison d’aquarelle, encre de Chine, or métallisé et crayon, associée à la technique du glacis », explique-t-elle, « qui consiste en l’ajout de couches transparentes de lavis pour créer de la profondeur et jouer avec les modulations de tons ». Le design sur ordinateur me force à parfaire les moindres détails, au pixel près, tandis que l’aquarelle est imprévisible, si libératrice et thérapeutique. »

  • Kin Knoll artworks
  • Kin Knoll brick wall in office
  • Kin Knoll meeting space
  • Kin Knoll art

Kim a choisi les Cartes de Visite Supra avec finition Soft Touch et Feuille d’Or, qu’elle utilise comme autant d’œuvres d’art miniatures. « Les clients raffolent du scintillement doré et adorent les toucher.

Cette finition Soft Touch les impressionne à tous les coups : ils n’ont pas envie de reposer les cartes, ce qui me va très bien ! »

Apportez de la texture à vos œuvres avec les Cartes de Visite Supra Soft Touch

 

Curated Dry Goods

Il y a trois ans, Kristine s’est lancée dans la peinture, l’envisageant comme une forme de thérapie pour améliorer sa santé mentale. Convaincue que « l’art peut soigner, et la vie est plus belle avec un peu de couleur », elle s’est servie de sa passion pour les imprimés et les fournitures pour lancer son entreprise, Curated Dry Goods.  

  • Dry Goods desk home office
  • Dry Goods home office

S’inspirant des jardins botaniques luxuriants et des sources qui entourent sa maison de Floride, elle représente avec une esthétique éclatante et audacieuse feuillages, fleurs et fruits dans des teintes sorbet d’aquarelle. « J’utilise surtout la gouache pour mes peintures, j’adore les couleurs vives qu’elle offre », explique Kristine. « Je commence par peindre la même fleur ou le même palmier à répétition sur papier, jusqu’à ce que le résultat me convienne : à ce moment, je numérise mon préféré. Je peux ainsi créer des designs multiples à partir d’une seule séance de peinture. »

  • Dry Goods illustrations
  • Dry Goods moodboard
  • Dry Goods designs

Pour présenter ses motifs aussi variés qu’audacieux, Kristine a imprimé ses Cartes de Vœux avec Printfinity. « Cette option me convient parfaitement, car mes collections se déclinent dans différentes couleurs.

  • Dry Goods business cards in various colors
  • Dry Goods business card

J’adore la manière dont la finition satinée fait ressortir les teintes, et dont la qualité du papier apporte aux cartes une note d’élégance. MOO a vraiment réussi à reproduire la vivacité des designs originaux. »

Créez votre gamme de Cartes de Vœux grâce à Printfinity

 

Joy Jen Studios

Après avoir géré une entreprise de photographie de mariage pendant cinq ans, Jenna McKechnie, chasseuse d’image professionnelle devenue artiste abstraite, a fondé Joy Jen Studios pour partager la joie autour d’elle grâce à des estampes, cartes et autres créations débordantes de couleurs. Deux ans plus tard, Jenna a transformé son activité créative complémentaire en véritable entreprise, qu’elle dirige depuis son domicile à Leeds, au Royaume-Uni.

  • Joy Jen home office
  • Joy Jen desk home office
  • Joy Jen studio

Pour créer, Jenna s’inspire de son environnement, traduisant les paysages urbains et naturels qui l’entourent en formes et teintes d’aquarelle. « Je ne veux pas m’enfermer dans une technique : certaines de mes œuvres incluent donc également de la calligraphie ou de l’illustration, et de temps à autre, j’aime bien ajouter une touche de peinture acrylique ou de pastel à l’huile », explique-t-elle. « J’adore expérimenter en permanence avec de nouveaux outils et de nouvelles idées. »

  • Joy Jen postcards
  • Joy Jen various postcard designs

Pour garantir que ses designs sortent du lot, Jenna a opté pour les Cartes de Visite Carrées, qu’elle a créées avec Printfinity. « J’ai été ravie de la réaction des clients pendant les salons créatifs.

  • Joy Jen business card designs
  • Joy Jen Business Cards

Les cartes sont des œuvres d’art miniatures, et les gens adorent prendre leur temps pour sélectionner leur design préféré. J’espère qu’elles mettront un peu de joie dans leur bureau ou dans leur intérieur, et qu’elles leur permettront de se rappeler de moi. »

Apportez une touche d’inattendu à votre marque avec les Cartes de Visite Carrées

Le ton de votre marque doit être accessible à tous dans l’entreprise. Voici comment définir des valeurs que toute votre équipe peut s’approprier.

Nous avions déjà publié des articles sur l’importance d’un ton bien maîtrisé et sur quel ton adopter sur les réseaux sociaux. Mais qu’en est-il des composantes centrales de votre ton, des valeurs inhérentes à votre ton ? Quelles sont-elles, d’où viennent-elles, et comment trouver celles qui correspondent à votre marque ?

Plus important encore, comment pouvez-vous faire en sorte qu’elles soient assez utiles pour être employées au quotidien par votre équipe ?

Choisir vos valeurs

Les valeurs de votre ton sont les « traits de personnalité » qui composent ce dernier. Bien qu’il n’y ait en théorie pas de limite minimum ou maximum pour le nombre de valeurs que vous choisissez, il est conseillé d’en sélectionner 4 ou 5 seulement, de manière à vous en souvenir facilement tout en disposant d’une palette de traits de personnalité avec lesquels jouer dans la rédaction de vos communications.

Avant de commencer, il est essentiel de savoir que les valeurs de ton décrivent la manière dont vous vous exprimez, et non celle dont vous pensez, ressentez les choses ou vous comportez. Ce point est capital, car c’est ce qui différencia vos valeurs de ton de vos valeurs de marque. Cela permettra également de vous assurer que vos valeurs de ton sont aussi pratiques et utiles que possible.

Réfléchissez aux types de mots que vous employez pour décrire le langage et le style de personnalité de quelqu’un. Les adjectifs « loquace », « enjoué », « serviable » et « rassurant » pourraient faire d’excellentes valeurs de ton, tout comme « formel », « respectueux » et « direct ».

« Élégant », « ambitieux », « avant-gardiste », « cool » ou « immersif » sont des exemples de valeurs moins adaptées au ton. Elles pourraient faire des valeurs de ton acceptables, mais elles sont moins précises et plus ouvertes à l’interprétation, ce qui les rend plus difficiles à définir.

Plan d’action :

  • En groupe ou avec votre équipe au complet, rassemblez autant de mots que possible qui décrivent la manière dont votre marque s’exprime, ou aimerait s’exprimer. Notez-les sur un tableau, sur des Post-it ou sur un chevalet de conférence pour qu’ils soient visibles par tous.
  • Une fois votre présélection de valeurs effectuée, invitez les participants à voter pour celles qui correspondent le plus, selon eux, à la voix de votre marque. Inutile d’en sélectionner 4 ou 5 à ce stade, il s’agit simplement d’avoir une idée de celles qui sont les plus plébiscitées.
  • Vous pouvez demander à un collaborateur de superviser le processus et de piloter le groupe en cas d’indécision. Il pourra d’une part identifier les valeurs potentielles qui se ressemblent (les doublons) et d’autre part éliminer celles qui sont moins adaptées au ton et concernent plutôt votre marque.

Différencier votre ton de celui de vos concurrents

Choisir le ton de votre marque peut notamment être utile pour vous distinguer des autres entreprises qui évoluent dans votre domaine. Quand vous choisissez vos valeurs, il peut être judicieux de vous intéresser à vos principaux concurrents. Comment s’expriment-ils ? Existe-t-il dans votre secteur une tendance générale en faveur d’un certain ton ? Pourriez-vous vous démarquer en vous exprimant un peu différemment ?

Plan d’action :

  • Constituez un groupe, écrivez le nom de vos principaux concurrents et examinez leur ton. L’utilisation d’un vidéoprojecteur et d’un ordinateur portable pour explorer leurs sites web et leurs comptes de réseaux sociaux peut s’avérer pratique.
  • Notez les thèmes récurrents. Sont-ils similaires ? Voyez-vous des ressemblances avec la présélection de valeurs de ton que vous avez effectuée pour votre entreprise ?
  • En revenant votre présélection originale, recherchez des valeurs qui se différencient de celles de vos concurrents. Certaines ont-elles obtenu plus de votes que d’autres ? Si oui, ce sont des candidates prometteuses ! Marquez-les d’une étoile.  
  • C’est le moment du vote final ! Demandez à chaque personne de choisir jusqu’à 3 valeurs de ton et faites le total des scores pour trouver vos 4 ou 5 valeurs finales.

Définir vos valeurs de ton

Maintenant que vous avez trouvé vos valeurs, vous devez les étoffer et définir leur signification pour votre entreprise. C’est une étape essentielle, car chacun interprète les valeurs personnellement. Si vous ne précisez pas leur sens, le ton ne sera pas aussi unifié et clair que vous le souhaitez.

Plan d’action :

  • Associez à chaque valeur de ton une courte explication qui précise sa signification dans le contexte de votre entreprise. Il est probablement préférable d’assigner cette mission à une seule personne, même si vous pouvez intégrer des retours de groupe aux propositions et les modifier autant de fois que vous le souhaitez avant de parvenir au résultat final.
  • Vos explications doivent être brèves : une seule phrase suffit. Faites en sorte que toutes vos valeurs de ton et leurs explications tiennent sur le verso de feuille A4. Le document pourra ainsi être parcouru d’un coup d’œil, et ne sera ni pénible ni chronophage à consulter.
  • Écrivez comme si vous vous adressiez à l’un de vos collaborateurs. Par exemple, si votre valeur de ton est « serviable », l’explication correspondante pourrait être : « nous nous mettons à la place des clients et leur donnons les informations dont ils ont besoin. »  

Impliquer votre équipe

À la fin du processus de définition de votre ton, votre équipe doit le connaître sur le bout des doigts et pouvoir l’utiliser sans problème, étant donné qu’elle y aura contribué. Mais que se passe-t-il si vous recrutez du personnel ou que vous avez besoin ultérieurement de rafraîchir la mémoire de vos collaborateurs ? Voici quelques méthodes pour garantir la bonne intégration de votre ton au sein de votre entreprise.

  • Élaborez une boîte à outils autour du ton contenant des conseils pratiques et des exemples de votre ton en action. Ce document peut faire partie du pack de bienvenue distribué aux nouveaux arrivants.
  • Organisez un atelier où vous utilisez le ton de l’entreprise pour redynamiser des messages basiques. Invitez les participants à proposer de nouvelles versions de ces derniers, même si cela ne fait pas partie de leur description de poste.
  • Transformez votre ton en jeu avec un « hall of fame » de votre ton : un concours en continu qui récompense les exemples les plus réussis de votre ton en action. Vous pouvez même décerner un prix mensuel aux auteurs des meilleurs d’entre eux.

Retournez votre ton en demandant aux nouveaux arrivants d’écrire en utilisant un ton contraire à celui de votre entreprise. Par exemple, pour des valeurs telles que « serviable » et « positif », faites-leur écrire un paragraphe qui est délibérément peu serviable et pessimiste. Cela les aidera à se rendre compte de la différence que peut représenter un ton maîtrisé.

Plus de conseils ? Voici comment déterminer quel ton adopter sur les réseaux sociaux

Parler en public plus souvent peut contribuer au développement de votre entreprise. Du choix de votre tenue à la position de vos mains, voici nos conseils.

Prendre la parole lors d’événements ou de conférences est une excellente manière de développer votre entreprise. Outre vous offrir de fantastiques occasions d’étendre votre réseau, cela peut vous permettre de bénéficier d’une plateforme pour promouvoir votre marque.

Toutefois, nous savons bien que l’exercice peut parfois se révéler intimidant : si vous n’aimez pas monter sur scène lors de conférences ou d’événements, voici quelques conseils pour surmonter votre stress. Préparez-vous à devenir un pro des interventions en un rien de temps !

Employees discussing ideas in a meeting room

Commencez petit mais voyez grand

Vous vous demandez probablement où commencer. Bonne nouvelle : personne ne s’est jamais lancé d’emblée dans une conférence TED Talk, donc commencez petit. Réfléchissez à toutes les occasions où vous avez parlé en public sans même vous en rendre compte. Vous avez peut-être présidé une réunion, présenté quelqu’un lors d’un événement ou même prononcé un discours à une fête ? Toutes ces situations, excellents exemples de prise de parole en public, constituent un bon point de départ. Vous exprimer lorsque les enjeux sont faibles vous permettra de développer progressivement votre confiance en vous, mais aussi de déterminer les techniques qui vous conviennent et vos axes d’amélioration.

La tenue

Si vous savez que vous allez parler en public, vous êtes déjà probablement en train de penser à ce que vous allez porter le jour J.

Il est impératif d’avoir l’air crédible et professionnel, et d’être présentable sur les photos. Mais d’un autre côté, il ne faut pas vous faire passer pour quelqu’un que vous n’êtes pas, ni laisser une cravate trop serrée ou des talons trop hauts limiter vos mouvements alors même que l’idée de monter sur scène vous stresse.

Pensez également à ce que votre tenue dit de vous, et à l’impression qu’elle donnera au public : votre apparence sera-t-elle adaptée au message ?

Habillez-vous confortablement

Malheureusement, il est impossible de monter sur scène en pyjama, mais il existe d’autres moyens d’être à l’aise face à un public. Choisissez des marques de bonne qualité, et des modèles classiques mais assez amples. Vos vêtements doivent vous offrir une bonne liberté de mouvement et ne pas vous coller au corps.

Vous pouvez par exemple choisir des habits que vous avez déjà portés et que vous savez confortables. Généralement, les tissus naturels laissent davantage respirer la peau que les synthétiques, et vous permettront de rester au frais et à l’aise : un must si vous avez peur de parler en public. Recherchez les vêtements en coton, en lin ou en laine légère dans votre garde-robe.

Habillez-vous pour votre marque

La tenue est une forme puissante de communication non verbale. Vous transmettrez une première impression avant même d’ouvrir la bouche. Outre le langage corporel, le contact visuel que vous établissez et les expressions de votre visage, vos vêtements jouent un rôle crucial dans l’opinion que le public aura de vous.

Un costume uni dans des couleurs foncées est un choix classique qui mettra l’accent sur vos propos, et non sur votre apparence. Mais à trop jouer la sobriété, vous pourriez manquer une occasion de vous démarquer. Une touche de couleur vive (par exemple une chemise, une écharpe ou une cravate colorée) peut rendre une tenue inoubliable.

La façon dont vous prenez soin de vous est également très révélatrice. Posez-vous les questions suivantes : look soigné ou décontracté ? Cheveux attachés ou détachés ? Barbe bien taillée ? Maquillage ou non ? Maquillage classique et naturel ou plus intense ?.

Trois éléments à vérifier avant de monter sur scène :

1. Le sourire

Souriez rapidement dans le miroir et vérifiez que vous n’avez pas un bout de salade coincé entre les dents !

2. La coiffure

Vérifiez que vos cheveux sont bien coiffés et qu’aucune mèche rebelle ne s’échappe de votre coiffure.

3. Le micro

Si vous êtes équipé(e) d’un micro, vérifiez qu’il ne déforme pas votre silhouette ou ne déplace pas l’un de vos vêtements.

Comment préparer votre intervention en 3 étapes :

Étape 1 : créez une structure

Il est important de structurer votre discours ou présentation pour planifier ce que vous allez dire et de quelle manière, mais ne rédigez pas un script que vous tenterez d’apprendre par cœur.

Repensez à un discours qui avait été intégralement rédigé à l’avance : en avez-vous retenu ne serait-ce qu’une partie ? Écrire votre discours, c’est prendre le risque de le rendre très fade : il perdrait les nuances et le ton qui vous rendent authentique et vous permettent de communiquer de manière efficace avec le public.

Daniel Kingsley de Presence Training, une entreprise qui dispense des cours de prise de parole en public à Londres, recommande une structure en six points :

  1. Ouvrez votre discours avec une anecdote personnelle pour capter l’attention de vos auditeurs
  2. Expliquez-leur de quoi va parler votre discours
  3. Nommez trois points principaux
  4. Développez ces trois points principaux
  5. Résumez ces trois points principaux
  6. Clôturez l’intervention de façon divertissante ou émouvante. Mieux encore : la fin peut faire référence à l’accroche du discours. La boucle est ainsi bouclée.

Étape 2 : préparez des fiches

Si votre intervention n’inclut pas de visuels, vous pouvez vous préparer des fiches sur des Cartes Postales pour vous repérer. Elles atténueront la pression en vous évitant d’avoir à vous rappeler chaque élément et vous aideront à vous souvenir de l’ordre et du rythme de votre présentation. Les fiches sont un filet de sécurité : c’est génial si vous n’en avez pas besoin, mais si vous perdez le fil ou oubliez ce que vous vouliez dire, un coup d’œil à vos notes vous permettra de repartir.

Gardez en tête les éléments suivants lorsque vous préparez vos fiches :

  • N’inscrivez que des expressions clés ou des titres, et non des phrases entières : vos notes servent à vous rafraîchir la mémoire.
  • Faites en sorte que vos fiches soient faciles à lire : écrivez plus gros que d’habitude et laissez de l’espace entre chaque élément.

N’hésitez pas à regarder vos notes : votre public ne vous en voudra pas ! Et si vous avez besoin de le faire, faites-le de manière délibérée. Rompez le contact visuel avec vos auditeurs, regardez vos notes et prenez le temps d’assimiler le point suivant. Lorsque vous êtes prêt(e), rétablissez le contact visuel et abordez la partie concernée. La pause pourra vous sembler longue, mais elle ne le sera pas pour vos auditeurs.

Étape 3 : entraînez-vous

Répétez votre intervention avant le jour J. Entraînez-vous devant des amis ou des membres de votre famille, de préférence honnêtes mais pas trop cruels ! Enregistrez-vous sur vidéo et regardez-vous, en notant les points à améliorer.

Si vous sentez que vous exprimer plus souvent en public serait bénéfique, profitez de chaque occasion pour vous entraîner.

Vous pouvez chercher s’il existe un club Toastmasters International actif dans votre région. Cette organisation, qui dispense des cours sur le leadership et la prise de parole en public, est reconnue pour sa méthode permettant de prendre la parole en public en toute sérénité.

Pecha Kucha est une autre organisation internationale qui organise des événements de prise de parole en public dans différentes villes. Les interventions peuvent traiter de quasiment n’importe quel sujet, mais sont limitées à 20 diapositives, chacune étant exposée pendant 20 secondes seulement, pour garantir la brièveté et la concision des discours.

Si aucune organisation n’existe près de chez vous, vous pouvez toujours vous rabattre sur l’entraînement en ligne. Une recherche rapide vous mènera sur des sites tels que Pspeak ou The Public Speaking Project, qui vous permettront d’apprendre des techniques de prise de parole en public et de les mettre en pratique par des exercices, par exemple via webcam.

Bien entendu, pour certains, les séances d’entraînement en privé sont plus agréables ; elles peuvent se révéler tout aussi précieuses car elles contribuent à développer la confiance en soi. Que vous choisissiez de vous entraîner face à votre miroir ou de vous enregistrer avec la caméra de votre téléphone en mode selfie, prendre le temps d’apprendre et de progresser est primordial.

Que faire si vous perdez vos moyens ?

Une fois votre préparation effectuée, vous commencerez sans doute à penser au jour de l’intervention et à vous demander si votre intervention se déroulera comme prévu. Il est tout à fait normal d’être stressé(e), et il existe des techniques simples pour surmonter votre nervosité.

Vous préparer est essentiel. Si nous ne vous recommandons pas d’apprendre toute votre intervention par cœur, il peut être utile d’en mémoriser les 30 premières secondes. Cela vous permettra de partir du bon pied et de vous mettre dans le rythme. Surmonter le stress initial et réussir la première partie du discours vous aidera à développer votre confiance en vous et à consolider la suite de votre intervention.

N’oubliez pas que les erreurs sont normales et que la plupart du temps, le public ne les remarque même pas. Assurez-vous d’avoir de l’eau à portée de main au cas où votre gorge serait sèche : boire quelques gorgées peut aussi vous donner le temps de rassembler vos pensées.

Utilisez le langage corporel

La plupart du temps, vous parlez, marchez et bougez sans y penser. Mais une fois sur scène devant un public, il est très courant d’avoir l’impression d’avoir deux pieds gauches et trois bras dont vous ne savez pas quoi faire. Le stress de l’intervention associé au sentiment d’être observé(e) ou filmé(e) de tous les côtés peut rendre vos mouvements et vos postures raides et étranges, ce qui pourra détourner l’attention de votre message.

Le langage corporel peut être votre plus grand atout, mais vous devez savoir le contrôler afin de renvoyer de l’optimisme et de la confiance plutôt que de la nervosité.

Les auditeurs réagissent mieux aux intervenants dont le langage corporel ne détourne pas l’attention du contenu de leurs discours mais renforce plutôt le message grâce à des gestes et expressions du visage suggestifs.

Pour prendre conscience du langage corporel et commencer à réfléchir au type de gestes et de postures que vous voulez adopter sur scène, l’Institute of Public Speaking recommande de visionner votre série préférée sans le son afin d’observer les impressions véhiculées par différents gestes.

Où regarder

Il peut être délicat de savoir où fixer le regard parmi cette multitude de visages. Pour créer une relation avec un public, il ne faut pas tenter de regarder chacun de vos auditeurs dans les yeux, mais plutôt garder le regard levé et éloigné de vos notes autant que possible si vous voulez capter l’attention.

Établir un contact visuel de qualité avec votre auditoire lui permettra de se sentir plus proche de vous et concerné par vos propos. Lorsque vous vous adressez à une salle de plus de 30 personnes, repérez 3 ou 4 auditeurs placés à différents endroits de la salle et regardez-les à tour de rôle tandis que vous parlez. Cela pourra également vous permettre d’évaluer si votre public vous suit, et si vous avez besoin de ralentir ou d’expliquer des éléments un peu plus en détail.

Si vous ne vous sentez pas à l’aise en vous adressant à des membres du public, vous pouvez trouver quelques objets, comme un panneau ou des décorations, à qui parler. Appliquez la même technique : regardez ces différents objets à tour de rôle. Simplement, ne fixez pas le fond de la pièce : vous semblerez distant(e) et donnerez l’impression de vouloir vous échapper.

Et n’oubliez pas que les visages neutres sont la norme : si vous rencontrez le regard de quelqu’un qui n’a pas l’air débordant d’enthousiasme, ne le prenez pas personnellement.

Que faire de vos mains ?

Dans la vie, il est courant de parler avec ses mains, alors pourquoi ne pas le faire également lorsque nous intervenons en public ? Les gestes peuvent même renforcer vos propos et contribuer à transmettre votre intention. Faites ce qui vous vient naturellement. Nous aimons beaucoup les conseils donnés dans cet article.

Avoir un pupitre peut également être utile, car il vous permet de reposer vos mains si vous le souhaitez. Vous pouvez également y poser vos notes (le cas échéant), ce qui vous laisse les mains libres. Cela pourra contribuer à diminuer votre nervosité en vous empêchant de jouer avec vos fiches.

Les accessoires peuvent servir à illustrer un propos ou à présenter l’un de vos produits. Vous pouvez par exemple tenir votre accessoire pendant quelques secondes avant de parler. Vous vous assurerez ainsi que le public a le temps de le voir, et susciterez son intérêt.

La meilleure posture pour les discours

  • Tenez-vous droit(e), les oreilles, les épaules et les hanches alignées. Vous devez avoir l’air alerte et dynamique, mais sans paraître au garde-à-vous.
  • Gardez les épaules baissées et en arrière pour créer une posture ouverte et détendue. Essayez de ne pas vous courber vers l’avant.
  • Adoptez des mouvements fluides et décontractés. Des éléments de gestuelle, tels que des mouvements des mains ou des déplacements sur la scène, peuvent dynamiser votre intervention, mais évitez d’avoir l’air agité ou hyperactif en piétinant ou en remuant les orteils ou les doigts.

Impliquer votre public

Le simple fait que vous soyez sur scène et votre public assis à vous écouter ne suffit pas pour créer une réelle connexion entre vous. Vous pouvez impliquer davantage vos interlocuteurs à l’aide de quelques techniques simples.

Interagissez avec vos auditeurs

Par exemple, posez des questions en lien avec votre intervention et demandez aux membres du public de lever la main pour y répondre. Les auditeurs auront ainsi l’impression de jouer un rôle dans votre discours et d’y contribuer de manière significative. Discutez des résultats de votre sondage surprise un peu plus tard dans votre intervention, et pour encore plus d’impact, faites de nouveau référence à cette interaction à la fin, avec une phrase telle que « comme vous l’avez indiqué pendant ce petit sondage… »

Utilisez votre diaporama de présentation pour impliquer le public

Vos diapositives vous offrent une toute nouvelle dimension visuelle à explorer. Utilisez jeux de mots visuels, références culturelles (mèmes, célébrités), graphiques, diagrammes et illustrations pour rendre votre intervention encore plus captivante.

Lancez-vous dans l’interaction numérique

Invitez les membres du public à commenter votre intervention via leur mobile pour étendre la portée de celle-ci sur les réseaux sociaux. L’ajout d’un hashtag à vos diapositives pourra permettre aux auditeurs de twitter en direct et de citer votre discours pendant l’événement. Vous pouvez également utiliser des outils tels que ShakeSpeak pour permettre au public de voter pour répondre à des questions puis afficher les résultats en direct sur votre écran de présentation. Voici quelques idées supplémentaires pour impliquer votre public et retenir son attention.

Trouvez un événement Meetup près de chez vous et mettez vos talents en pratiquePrêt(e) à prendre la parole en public ?  : n’oubliez pas vos Cartes de Visite

Avec la continuation du Friday Night Sketch du Design Museum en 2019, notre 3e invitée parle de son approche nouvelle d’une technique traditionnelle.

Katie Rose Johnston est une illustratrice, designer et aquarelliste installée à Londres. Utilisant des techniques traditionnelles pour traiter de sujets aussi bien classiques que modernes, ses créations, souvent amusantes, sont éclairées par un sens de l’humour et un amour pour les couleurs vives très caractéristiques.

L’aquarelle « peut avoir la réputation d’être un peu kitsch », admet Katie. Pourtant, son travail en tant qu’illustratrice, designer et aquarelliste est tout sauf ça.

 La plupart des techniques passent de mode après une période de succès », déclare-t-elle. « Mais de nombreuses marques utilisent l’aquarelle en l’associant à l’espace négatif, ce qui lui apporte une touche moderne. 

Ses clients incluent Sonos, Universal Music et le magazine Cocktail Lovers. Katie a également exposé dans de nombreux espaces londoniens, y compris au Victoria and Albert Museum et à la Royal Academy.

Outre ses commandes et collaborations, Katie anime régulièrement des ateliers d’artistes et elle est membre du collectif d’illustration Day Job Studio, qui collabore sur des projets très variés, des fresques aux projets éditoriaux, en passant par l’animation et les installations.

Nous avons retrouvé Katie pour découvrir comment elle se sert de l’aquarelle dans son travail et ce qui l’a enthousiasmée à l’idée d’animer le dernier atelier en date de l’événement Friday Night Sketch.

Comment avez-vous débuté en tant qu’illustratrice ?

Ma famille est très créative, alors j’ai été encouragée à développer mon intérêt pour l’art. Assez tôt, je me suis fascinée pour le dessin et mon désir de dessiner a été une constante. Je dirais qu’aujourd’hui encore, le dessin est l’élément fédérateur qui relie tous les aspects de ma pratique.

 

J’ai étudié l’illustration au Camberwell College of Art, à Londres. C’est là que j’ai vraiment compris ce qu’être illustratrice pouvait signifier et comment remettre en question cette définition. J’ai aussi fait un Master au Royal College of Art (RCA), qui m’a appris quelles valeurs mes compétences pouvaient avoir dans d’autres contextes.

Qu’est-ce qui influence votre style ?

J’adore voyager. Je prends des tonnes de photos, fais des croquis et les utilise pour créer des illustrations et des histoires à propos des endroits que j’ai visités. C’est une bonne façon d’améliorer mes compétences, mais aussi un moyen de me sentir ancrée dans de nouveaux endroits.

 

Au quotidien, je suis constamment en train d’observer ce qui m’entoure. J’aime les motifs formés par les trottoirs et les bâtiments, ainsi que les couleurs qui apparaissent dans les paysages naturels J’ai aussi la chance d’avoir beaucoup de designers dans ma famille et parmi mes amis, ce qui donne lieu à des conversations stimulantes.

Quand je dessine d’après nature, je travaille de façon beaucoup plus spontanée, c’est la folie sur la page. Par contre, quand je peins une composition achevée, tout est plus lent et réfléchi.

Mon défi serait d’arriver à faire l’inverse, de garder une certaine spontanéité dans mes compositions finales et d’être plus lente et réfléchie quand je dessine d’après nature.

  • Katie Rose Johnston travel illustration
  • Katie Rose Johnston watercolor packaging illustrations
  • Katie Rose Johnston watercolor

Parlez-nous du collectif Day Job Studio. Comment a-t-il été créé ?

Tout a commencé quand mes amis et moi avons quitté Camberwell en 2012. Nous étions plusieurs à avoir travaillé ensemble pendant notre cursus et à ne pas avoir d’endroit pour entreposer nos œuvres, alors nous avons décidé de partager un studio à Peckham.

Il nous servait de lieu de travail et de partage d’idées, et nous avons remarqué que le fait d’être plusieurs allait nous permettre de collaborer sur des expositions et des publications sans nous ruiner. C’est à partir de là que Day Job Studio a évolué, quand nous avons réalisé que travailler ensemble constituait un excellent moyen de se faire remarquer après l’université.

Maintenant que nous sommes spécialisés dans différents domaines, nos carrières respectives sont au cœur de nos préoccupations. Cela veut dire que nous devons faire un réel effort chaque année pour produire quelque chose ensemble.

C’est tellement important, cela dit, parce qu’à certains moments, nous sommes tellement noyés sous les commandes des clients que nous en arrivons à nous oublier. Day Job nous offre l’occasion de rester en contact avec nous-mêmes.

  • Katie Rose Johnston dog illustrations
  • Katie Rose Johnston one place to another

Quel est votre projet favori à ce jour ?

Beaucoup de choses que j’ai faites avec Day Job la première année étaient tellement amusantes ! J’ai aussi travaillé sur un projet qui générait des visuels animés pour Peter Gabriel et Sting, c’était incroyable.

Avec une équipe du RCA, nous avons développé un petit environnement très inspirant dans une pièce minuscule remplie d’objets divers. Nous avons essayé de garder les choses aussi « Lo-Fi » que possible et j’ai pris grand plaisir à réfléchir à des façons créatives de donner vie à des images dessinées et peintes à la main.

J’ai aussi un livre qui sort cette année, sur les approches ludiques de l’aquarelle. Je suis impatiente de voir ce que ça va donner.

Copyright: LOM ART books

Vous avez figuré dans un nombre impressionnant d’expositions au Royaume-Uni. Comment faites-vous pour attirer l’attention des galeries sur vos travaux ?

Un grand nombre de ces expositions étaient le fruit de projets communs avec Day Job. Grâce à notre solidarité, nous avions la confiance nécessaire pour nous lancer sans trop réfléchir !

Je suis aussi passée par une phase où j’envoyais ma candidature partout et j’ai eu assez de chance pour obtenir du travail de cette façon-là. Il peut être difficile de garder l’énergie nécessaire pour faire ça, surtout quand vous essuyez des échecs ; le truc, c’est de ne pas les prendre de façon trop personnelle.

  • Katie Rose Johnston framed print
  • Katie Rose Johnston print

À quoi ressemble votre espace de travail ?

L’année passée a été difficile, car j’ai dû abandonner un studio fixe pour voyager en Asie. J’ai créé un kit de voyage qui contenait tous mes essentiels de travail. Certains des endroits où je me suis installée étaient incroyables. Quand je stressais pour rendre un projet à l’heure, assise sur les rives du Mékong, je devais me pincer pour y croire !

Plus récemment, j’ai déménagé dans un nouvel appartement à Londres, avec l’espace nécessaire pour un studio. J’ai vraiment hâte d’avoir de nouveau tous mes outils de création autour de moi et de recommencer à travailler sur des pièces de taille beaucoup plus importante.

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Comment en êtes-vous arrivée à enseigner ?

À Camberwell, j’ai commencé à enseigner le design à mi-temps les week-ends, par le biais d’un programme de sensibilisation. Depuis, j’ai enseigné à des adultes et des enfants dans des écoles et des galeries.

 

Et maintenant, j’anime mes propres ateliers et crée mes propres contenus, ce que je souhaite développer beaucoup plus cette année. Je trouve les gens qui viennent tellement inspirants que j’ai toujours l’impression que j’apprends d’eux aussi.

Qu’est-ce qui vous a enthousiasmée à l’idée d’animer le Friday Night Sketch au Design Museum ?

Le thème de la soirée, « Dessiner le calme », est un sujet que j’ai commencé à explorer au RCA. Depuis, j’ai animé des ateliers qui associaient apprentissage créatif et méditation.

C’est un thème qui me touche personnellement, car j’ai eu des problèmes d’anxiété, et le dessin ou les créations manuelles sont un très bon moyen de gérer le stress.

C’était surprenant d’enseigner le dessin dans un environnement aussi géométrique, qui s’est reflété dans les croquis produits par les gens. Beaucoup ont choisi de se concentrer sur les formes et les motifs de l’espace, ce qui était fantastique.

Quels conseils donneriez-vous aux nouveaux designers qui voudraient développer leur carrière ?

Je leur dirais de travailler tranquillement sur leurs compétences dans leur coin et de rester assez modeste. Cela va à l’encontre de la plupart des conseils professionnels qui nous incitent à tout prix à nous mettre en avant, mais je pense qu’il est important d’avoir une base solide avant de commencer à crier sur tous les toits que vous avez du talent. Les personnes qui sont vraiment bonnes dans ce qu’elles font laissent leurs travaux parler pour elles-mêmes.

Découvrez comment Tom Maryniak utilise la gravure sur bois pour réinventer le papier peint

Tom, actuellement en résidence à Lisbonne, nous a parlé des créations de gravure sur bois qui transforment le papier peint en une véritable forme d’expression artistique.

Les papiers peints de Tom Maryniak, uniques et personnalisés, sont présents dans les intérieurs, les restaurants et les bars du monde entier. Souvent délibérément provocants, ils visent à redéfinir la vision que nous en avons.

La xylographie, ou impression via la gravure sur bois, est la technique d’expression préférée de Tom, basé à Lisbonne où il est en résidence à Zaratan.

MOO a rencontré Tom, qui a créé la couverture de Ten Drinks That Changed the World, pour parler de l’acceptation des erreurs, la joie de choquer son public et la manière dont il est entré en résidence à Lisbonne.

  • Tom Maryniak postcards and book standing
  • Tom Maryniak open book
  • Tom Maryniak postcards with various designs
  • Tom Maryniak book cover

Comment vous êtes-vous intéressé au design ? Qu’est-ce qui vous a mené à la xylographie ?

Je suis venu au design à travers mes créations. Les œuvres artistiques me laissent souvent indifférent, donc j’ai toujours tenté dans ma production, notamment de papier peint, de me démarquer.

Et l’un des moyens les plus simples pour cela est de choquer.

Vos créations possèdent une atmosphère forte : d’où provient votre inspiration ?

J’ai toujours adoré le théâtre et le récit. Je fais en sorte que chaque création raconte une histoire, souvent celle du moment juste avant ou après un événement dramatique.

La xylographie, audacieuse et monochrome, m’a attiré initialement. Le contraste entre le papier blanc et le noir de l’encre déposée est d’une beauté saisissante.

Je pense que mes influences par rapport au bloc de bois proviennent des expressionnistes allemands, mais je puise l’inspiration dans plusieurs domaines : l’histoire, la littérature, la photographie ou encore la gastronomie.

Quel procédé physique utilisez-vous pour créer une œuvre ?

L’impression en relief n’est pas très instinctive. L’image ne prend vie que quand vous ajoutez de l’encre pour imprimer quelque chose qui apparaîtra à l’envers.

Les mots doivent être gravés dans l’autre sens. J’ai toujours du mal à savoir quand m’arrêter de tailler le bloc, car je n’aurai la réponse qu’au tout dernier moment. C’est comme jouer à la roulette.

Je m’inquiète moins maintenant, j’accepte mes erreurs et apprécie le résultat sans attentes particulières. Dans l’art, les attentes concrètes sont une tactique catastrophique.

  • Tom Maryniak working
  • Tom Maryniak working with woodcut

Pourquoi avez-vous décidé de vous consacrer au papier peint ?

J’ai toujours voulu expérimenter avec le papier peint. J’ai toujours voulu que les gens envisagent le papier peint comme une œuvre d’art plutôt que comme un complément à leur parure de lit.

  • Tom Maryniak art
  • Tom Maryniak pattern

Mes papiers peints ont provoqué toutes sortes de réactions, positives ou négatives. Il y a un restaurant à Londres [Hixster Bankside] pour les toilettes duquel j’ai créé un papier peint que je considère comme mon chef-d’œuvre.

Chaque fois que j’y vais, la responsable me réprimande à cause de toutes les plaintes qu’elle reçoit. Ce modèle s’intitule « Grecian Porn » (« Porno grec »).

Comment travaillez-vous sur les projets collaboratifs ?

Je m’assure d’avoir construit une relation avant de passer à la collaboration professionnelle. Je pense qu’il est important de savoir comment les gens travaillent et de développer la transparence et la confiance avant de se lancer.

  • Tom Maryniak mural
  • Tom Maryniak mural in street

Je débute par de nombreux croquis : la principale partie créative est le moment où je visualise le passage d’un livre ou intègre les paroles qui formeront la base d’une pochette d’album.

Nous travaillons ensuite ensemble sur la composition. Je travaille comme un illustrateur : je prends un concept ou des mots de manière littérale et les traduis visuellement.

Vous faites partie d’une résidence d’artistes à Zaratan. Quel conseil donneriez-vous à des designers qui souhaiteraient rejoindre ce type de programme ?

Les résidences d’artistes représentent de fantastiques opportunités si vous souhaitez vous renouveler, mais il faut bien les préparer. J’ai passé des semaines sur ma candidature pour Zaratan.

Il faut vous assurer que votre manifeste artistique est bien rédigé et que vos images sont claires ; Zaratan reçoit des centaines de candidatures par semaine : une candidature bâclée peut mener à l’échec.

Comment s’organise l’espace de votre atelier ?

J’y passe toute ma vie. Il est au troisième étage et orienté nord, donc très lumineux. Le bâtiment est en plein cœur de Lisbonne, et possède toujours ses azulejos et fenêtres d’origine. C’est comme un rêve. J’ai très peu modifié l’espace, j’ai simplement blanchi les murs, apporté quelques presses ; j’ajoute parfois un bouquet.

Quels sont vos projets actuels et futurs ?

Les vacances sont toujours une période chargée, je jongle avec les projets en ce moment. J’anime des ateliers d’impression le week-end, pour initier le public à l’impression en relief et à la création de motifs.

J’ai aussi mon projet de Carte Postale mensuelle, dans le cadre duquel j’envoie chaque mois une carte postale imprimée à la main aux abonnés, ainsi que d’autres commandes en cours.

  • Tom Maryniak september woodcut postcard
  • Tom Maryniak woodcut design

Et je suis en contact avec une maison d’édition sur un gros projet qui commencera au printemps 2019. C’est une bonne situation, j’adore mon atelier !